Focus sur SOCCEREX

Duncan Revie, CEO

Vous êtes General Manager de Soccerex. Que représente cette convention annuelle dédiée au business du football ?

Je suis issu du monde du football. Mon père, Don Revie, qu’on ne cite plus, a été un joueur et un manager de référence en Angleterre.
Mais piètre footballeur, j’ai décidé de me lancer dans l’hospitalité sportive avant de créer Soccerex en 1995. Le foot business génère quelques 20 milliards de PIB par an dans le monde. Soccerex met en relation tout l’écosystème du football : les clubs, les fédérations nationales et internationales, les marques, les agences spécialisées mais aussi les prestataires et tous les acteurs du football. Soccerex constitue un moment de networking et de rencontres uniques dans le milieu du football. C’est l’opportunité de rencontrer en 3 jours tous ceux et celles qui comptent dans le football.

Quels sont les axes forts du programme de l’édition 2015 et les grands intervenants attendus ?

Soccerex propose des « social evenings » qui permettent aux participants d’échanger au-delà du business. Nous organisons le « Football Festival » auquel participent des légendes du football qui viennent y rencontrer leur public lors de matchs et de défis.
2015 est une année importante puisque nous fêtons notre 20ème anniversaire ! L’accent est mis sur 4 thématiques principales : l’approche commerciale, la performance sportive, les enjeux juridiques et législatifs et les stades avec le fort potentiel de développement à horizon 2022.
Nous aurons le plaisir d’accueillir pour la première fois Don Garber, le commissionnaire général de la MLS, ainsi que Lydia Nsekera, Présidente de la Coupe du Monde de la Fifa 2015 au Canada. Et non des moindres, le Prince Ali bin Hussein, figure du football au Moyen-Orient et à la FIFA, fait également partie de nos invités prestigieux.

2015 est l’année de football féminin avec la Coupe du Monde au Canada. Comment le football met-il en avant la pratique féminine et cela prend-il de l’importance pour Soccerex ?

Avec des records d’audience, des contrats mieux négociés, une meilleure présence médiatique et des stades plus remplis, le football féminin prend enfin une nouvelle dimension. Dès les années 2000, Soccerex mettait en avant des panels et conférences sur le rôle des femmes dans le milieu du sport. Et nous renouvelons l’expérience en 2016.

Le développement de la pratique et de la médiatisation du football féminin est donc une bonne nouvelle. Prenez pour exemple le projet du Prince Ali bin Hussein qui a décidé dès 2013 d’accueillir la Coupe du Monde féminine de la FIFA des -17 ans en 2016 en Jordanie. Cela représente une avancée majeure d’un point de vue géopolitique. Il y a 10 ans, cela aurait été impensable. Le football est aussi un vecteur de paix et d’égalité en essayant, à son échelle, de faire avancer les mentalités.

Fast Sport est partenaire de l’édition 2015 du 7 au 9 septembre à Manchester. En quoi Soccerex s’adresse également aux professionnels du sport business français ?

En 1998, nous avons organisé un événement au Stade de France, ouvert par Messieurs Platini et Wenger themselves ! La France est un marché important pour Soccerex. En marge de l’UEFA Euro 2016, nous voulons monter un Pavillon Français réunissant la FFF, la LFP, l’UNFP et les villes hôtes. Les clubs français répondent présents chaque année et Soccerex a permis à plusieurs entreprises françaises de concrétiser des contrats et nouer les bons contacts. La France constitue un marché dynamique et en croissance, notamment avec des start-up proposant des solutions liées à la performance. Au niveau web, les français sont au top ! Au niveau des machines de récupération, les français sont au top ! En solution d’analyses de data, les français sont au top ! Les voyants sont donc au vert. Pourtant, nous remarquons que les français sont parfois un peu effrayés par le contexte business anglo-saxon et les réunions en anglais. Je leur recommanderais donc volontiers vos cours d’anglais !

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